L’expérience de son emprisonnement
Quand la Grande-Bretagne rejoint la Première Guerre mondiale, comme tous les citoyens allemands résidant au Royaume-Uni, il est fait prisonnier en tant qu’« étranger ennemi » dans un camp d’internement situé dans l’île de Man. Ces circonstances difficiles lui permettent néanmoins de mettre en place les fondements de la méthode Pilates telle qu’elle est connue aujourd’hui. Dans ce camp d’internement, il enseigne les exercices qu’il conçoit à ses compatriotes également internés, en agissant en quelque sorte comme leur prof de gym/physiothérapeute. C’est également là qu’il développe le concept de ses ‘machines’, réalisant l’efficacité qu’il pourrait en obtenir avec des personnes non entraînées. Il démantèle donc un lit superposé, y attache les ressorts du sommier, et commence à utiliser cet appareil aux fins de rééducation.
L’efficacité de son approche « holistique » quant à la santé devient évidente lors de la pandémie de grippe qui s’abat sur le monde entier en 1918. « Vraie » grippe meurtrière, elle décime des populations entières, et les lieux où la place est limitée et les gens mal nourris, tels que les camps d’internement, sont particulièrement affectés. Malgré cela, toutes les personnes qui suivent la méthode de Joseph Pilates survivent, et il explique cela par un rapport direct de cause à effet.
Son retour en Allemagne
Une fois libéré, il retourne en Allemagne et continue de former des policiers à Hambourg, et travaille également avec des experts de la danse et de pratiques corporelles tels que Rudolf Laban. Quand la nouvelle armée allemande cherche à lui forcer la main pour qu’il y devienne entraîneur, il quitte le pays et émigre aux États-Unis. C’est lors du voyage en bateau qu’il rencontre sa future femme, une infirmière nommée Clara. Ils se marient et fondent à New York leur studio, et y enseignent sa méthode de conditionnement physique qu’ils appellent «Contrology ».